Webdocumentaire « Ottuda »

par

Projection du webdocumentaire « Ottuda – Récits de corréziens de là et d’ici » suivie d’une discussion avec l’équipe de réalisation

> Mercredi 01 février 2017 – 20h30 – Salle de l’Université Populaire – Tulle (19) – Gratuit

Création collective images et sons par de jeunes corréziens

Diffusé à la salle de l’Université Populaire à Tulle, mercredi 1er février 2017 à 20h30, « Ottuda » est un web-documentaire en cours de réalisation. Il vient conclure un travail d’enquête autour des trajectoires de corréziens venus il y a des années ou décennies, de pays, de régions ou de départements voisins de la Corrèze. Cette rencontre avec le public permettra des échanges à propos de la construction du projet final. A l’issue de la projection d’une partie de son contenu (un documentaire radiophonique appuyé par un photomontage d’une trentaine de minutes), une rencontre entre l’équipe et le public sera proposée autour d’un pot. La mise en ligne du web-documentaire se fera le soir même. Il sera complété les mois suivants par de nouveaux récits et de nouvelles rencontres.

OTTUDA de Johan Gavlovsky, Robin Mairot, Sylvestre Nonique-Desvergnes et Vivien Vedrenne (2017 – 31′ – 4K)

Ottuda

« OTTUDA » est la traduction française et certainement approximative du « de là » russe. Pour rendre compte de l’existence de vies en mouvement, des « collecteurs de mémoires » ont fait naître ce projet. Sylvestre Nonique-Desvergnes, Robin Mairot, Vivien Vedrenne et Johan Gavlovsky se sont concentrés pendant quatre mois sur le récit de quelques-uns de ses nouveaux habitants aux trajectoires multiples avec néanmoins pour point commun la forêt… Parce que c’est du bois et de ses hommes dont il est question dans OTTUDA. Une création au regard poétique sur un pays de passage, de transformations, de mutations culturelles et sociales en perpétuelle construction.

« Ici, il ne se cache rien car je connais le paysage… Tu sais, il y a un petit bout de papier et je sais qu’hier c’était pas là. Ça veut dire que c’est une bonne connaissance de moi, de mon paysage ici. »

Comme les Lémovices (Gaulois immigrés dans l’actuel Limousin) avant elle, une pléiade d’arrivants a continué de traverser le Limousin. Ces générations de nouveaux résidents ont tous eu des raisons, souvent économiques, quelquefois affectives, de traiter ou de batifoler avec les forêts limousines. C’est donc ici, dans une histoire noueuse, que s’engouffre volontiers l’équipe. Autour du bois, de la forêt, et du paysage, elle fait résonner entre eux les récits de vie présents dans le web-documentaire OTTUDA. Ainsi donc, à travers des témoignages d’immigrés, le paysage constitue la trame narrative du documentaire.

Ce travail, sans imposer de problématique insipide et polémique sur l’immigration est néanmoins clairement défavorable à l’idée d’une Corrèze immuable, imperméable à l’altérité, où les batteuses, les veillées et le patois demeurent les éléments forts d’une culture a priori rurale.

Alors, à la volée, nous avons saisi des résidus de vie – c’était une intuition, une commande instinctive – puis nous les avons jetés en l’air pour qu’ils retombent sur nous en une pluie de souvenirs. Nous n’avons encore tiré aucune conclusion des opérations. Mais à première vue, il semblerait que si nous devions élire un endroit pour nous retrouver ensemble, il s’agirait alors de faire corps dans notre étrangeté.

L’équipe d’OTTUDA

Lon-Ottuda Webdoc

Court résumé

« Déraciné d’un côté, je me suis replanté dans l’autre ».

Lon vit seul sur le plateau de Millevaches. Ou plutôt, entouré de milles arbres et oiseaux, il entend dire des mots qu’il ne trouve nulle part ailleurs. « En Hollande, ce n’était pas possible. Pas de grands espaces« . Ici, Lon enregistre le bruit de la nature, mais on coupe autour de chez lui.
Majid travaille à Corrèze Elagage, une entreprise presque familiale où des bûcherons sont originaires de la région de Khénifra dans le Moyen Atlas, au Maroc. Et Simo, qui vient d’intégrer l’équipe, est parti du pays il y a maintenant sept ans. Lui et ses amis ont traversé les frontières du sud de l’Europe pour venir vivre ici. Abdenour Bellil a soixante-sept ans. D’origine kabyle, il a planté des figuiers algériens chez lui, à Tulle. Il les léguera à ses enfants qui les garderont toutes leurs vies.

Crédits – Partenariats

Réalisé par Johan Gavlovsky, Robin Mairot, Sylvestre Nonique-Desvergnes et Vivien Vedrenne.

Photographies : Sylvestre Nonique-Desvergnes
Montage image : Sylvestre Nonique-Desvergnes
Prises de son : Robin Mairot, Vivien Vedrenne et Johan Gavlovsky
Montage son : Johan Gavlovsky
Dessins animés : Vivien Vedrenne et Thibault Chaumeil

Ce projet a reçu une bourse départementale de la MSA Corrèze et de la DDCSPP Corrèze.

Partenaires : PeupleEtCultureCorrèze, Merveilleux Prétexte et CRMT en Limousin.