Léon Peyrat – Portrait de Musicien (St-Salvadour / Limousin / France)

Violoneux corrézien de talent, Léon Peyrat était aussi un excellent chanteur. Ce disque en forme de portrait est le fruit d’une sélection effectuée à partir de différentes enquêtes entreprises en 1975 sur les violoneux corréziens.

LabelRéférenceAnnéeSupportPrix unitaire
ModalMPT 2120021999CD19,00 € – ÉPUISÉ

Sommaire


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Texte du livret du CD « Léon Peyrat – Portrait de musiciens » (version française)

A « Nini » Peyrat 

Nous avons fait la connaissance de Léon Peyrat lors d’une série d’enquêtes entreprises à partir de 1975 sur la tradition de violon local. Un premier disque « Violoneux Corréziens », réalisé en 1979 par les enquêteurs d’alors, Jean-Pierre Champeval, Olivier Durif, Christian Oller et Jean-Michel Ponty, permettra d’entrevoir, parmi d’autres musiciens présentés sur ce disque, les talents d’interprète du violoneux de Saint-Salvadour. C’est à la suite de cette parution que nous avons envisagé de produire un document qui soit plus particulièrement consacré à Léon Peyrat. Armés d’un matériel professionnel (de l’époque !), nous avons longuement enregistré Léon chez lui quelques jours d’avril 1981. Les années passèrent… Léon Peyrat décéda en octobre 1988, le projet de publier un document qui rende hommage au personnage demeurait…

Avec ce portrait dans la collection Modal publié aujourd’hui, nous espérons pouvoir y contribuer.

Olivier Durif et Christian Oller


 
 

« A la demande de mes jeunes amis Jean-Pierre Champeval, Olivier Durif, Jean-Michel Ponty, Christian Oller, tous violoneux de talent et jouant à l’occasion de plusieurs instruments, j’ai accepté de participer à ce disque. je le fais sans aucune prétention, simplement pour vous faire entendre quelques airs que j’ai appris dans ma jeunesse déjà lointaine, à une époque où il n’y avait ni électrophone ni transistor. Ce sont des airs typiquement corréziens et comme on ne se déplaçait guère, ce n’était pas si facile. Aussi je vous demande toute votre indulgence. Mais j’ai accepté surtout parce que, à une époque où l’on parle beaucoup de patrimoine nous avons, nous Corréziens, un patrimoine musical à conserver, je dirai presque à faire renaître. Tous ces airs de danse et de chansons qui ont leurs racines dans notre terre, joyeux ou tristes. Il y en avait pour toutes les circonstances. Les refrains qui ont fait la joie de nos pères et qu’on a baptisé un peu légèrement « folklore ». Nous devons faire revivre ce temps où on travaillait en chantant et où, malgré toutes nos misères on avait la joie de vivre. Nous devons renaître à la gaité et je crois que le violon est tout indiqué pour cela.

D’autres l’ont fait avec talent avec des instruments différents. Mais les violoneux, nombreux il n’y a pas si longtemps dans notre pays, doivent faire entendre leurs voix et ils y sont disposés. Déjà, dans la Haute-Corrèze, se dessine un mouvement dans ce sens. Vous avez pu voir pour la fête du Violon à Chaumeil, il y a deux ans, et à St-Augustin l’année dernière, que la race des violoneux n’était pas éteinte. Bien sûr, les anciens, dont je fais partie, ne sont plus très nombreux. Mais la relève est assurée et elle est de qualité. Les jeunes dont j’ai parlé plus haut sont capables de faire mieux que leurs aînés. Voilà cinq ans que j’aie eu l’occasion de les connaître ; ils sont aussi enthousiastes, aussi dynamiques que le premier jour. Ils ne sont pas tous Corréziens d’origine, mais ils le sont de cœur, ils savent faire chanter l’âme de leur violon, ce sont de véritables artistes. Quant à moi, ma seule ambition est d’entendre encore les airs de mon pays et j’espère que bientôt nous reverrons passer dans nos chemins les cortèges de noce avec violoneux en tête.

C’est mon vœu le plus ardent. »

Un paysan violoneux,
Léon Peyrat
été 1981


Leon Peyrat et Henri Lachaud R– « Ça te plaît ? » dit-il les yeux toujours clos, son violon reposant sur ses genoux.

– « Oui, Oui ! » réplique-t-elle en passant un œil furtif et neutre par-dessus des lunettes qui continuent, elles, à observer les deux aiguilles qui s’activent autour d’une pelote de laine.

Entre eux deux, un voile diaphane bleuté monte d’une invraisemblable souche de hêtre qui achève de brûler lentement par le cœur, repoussée sans pitié entre les chenets en bronze vers le lit des braises, alternativement par les mains agiles de l’une et le pied massif de l’autre.

… Rassuré, il a repris le façonnage méthodique de la musique qui lui broie la tête depuis le matin, s’arrêtant parfois au beau milieu pour apprécier le grain mat du silence sur la matière de sa mélodie, les aiguilles à tricoter continuant à débiter le temps qui passe.

Dans ce cantou, noir de deux cents ans de fumée, ultime mémoire de la forêt entière attenant la maison qui a fini par y brûler, Léon et celle qui n’a jamais eu d’autre prénom que son surnom « Nini », achèvent, eux, de consumer, les pieds au chaud, les dernières bribes d’énergie – leur journée faite – qui les empêchent de rejoindre tout de suite une autre chambre – la vraie – celle où la musique n’est plus qu’un rêve.

Armé de ce récitatif puissa nt et calorique, Léon, issu d’une famille de musiciens limousins où l’on est violoneux de père en neveu et d’oncle en fils, croisement génétique nécessaire à la perpétuation d’une musique familiale où l’on n’est jamais tout-à-fait le fils de son père, Léon donc fait défiler chaque soir les rêves musicaux qui l’habitent, – que dis-je ! – l’étreignent et le font parfois se lever la nuit depuis soixante-dix ans de cette vie de paysan corrézien. Il peut alors, sans hâte, remodeler à son oreille, « au gré du musicien » qu’il est, les milliers de mélodies saisies au vol dans quelque mariage où il était musicien :

  • la chanson recueillie, palpitante au creux de sa main, du père Brousse qui tonitruait dans le vallon en labourant derrière ses bœufs,
  • la bourrée magnifiquement gravée dans sa mémoire pour plus tard par un Auvergnat qui chantait, invisible dans le brouillard vosgien des forêts du Ballon d’Alsace, perdu comme Léon dans le melting-pot de « la drôle de guerre »…
  • la romance parisienne volée, en poussant ses cochons vers la foire, à un chanteur de rue.

Bref, dans la peau de ce vieux monsieur se débat tous les soirs un musicien jeune, seulement assisté des froncements de sourcils de la Nini quand les doigts ratent la corde du violon ou quand les paroles de quelques chansons à double sens prennent un tour trop précis à son goût.

« Ma femme ne comprend rien à la musique ! » dit Léon, satisfait pourtant de cette présence faussement inculte qui l’écoute sans se lasser depuis si longtemps. Parfois agacé par la constance de cet auditeur trop patient, il lui lance moqueur : « Dis-moi un mot, n’importe lequel ! ». La Nini s’exécute alors, feignant l’incrédulité : « jardin », « fromage » ou « lutin » et Léon d’enchainer sur une chanson drôle, tendre, langoureuse ou pathétique où le mot apparaît sans que jamais sa mémoire ne faillisse. Elle applaudit, bon public, au coup favori de Léon, surprise malgré tout par l’inquiétante autant qu’invraisemblable mémoire de son homme de mari. Plus tard, ayant recouvert son feu de cendres, elle s’éclipsera fatiguée laissant son Léon, « batailler » comme elle le dit, avec l’instrument aux quatre cordes…

Plus rien, ni personne ne vient alors troubler l’espace du cantou. Léon appuie son bras sur l’accoudoir du banchou, cale un pied sur l’un des chenets encore chauds et attaque une partie de bras de fer avec ce violon qu’il maltraite depuis longtemps… jusqu’à-ce-que l’un des deux soit vaincu.

De cette danse initiatique, incantatoire, surgira pêle-mêle :

  • parfois une mélodie inédite, fruit impur des amours d’une chanson du XVe siècle avec une java montmartroise et un fox-trot des années swing,
  • parfois le détour impromptu vers une chanson oubliée depuis longtemps enchâssant la carte postale de l’événement auquel elle était liée,
  • parfois enfin, l’esquisse inachevée d’une mélodie, trace informelle à jamais, empreinte du son de la musique « d’ici ».

Personne n’a jamais assisté à l’épilogue nocturne des batailles musicales de ce musicien noctambule qui, tout petit, partait jouer de la musique dans les « séchadours » enfumés, accroupi à même le sol entre les souches et racines fumames qu’on y faisait brûler à longueur de semaine pour sécher et fumer les châtaignes, parce que la fumée stagnant à un mètre du sol et la place étant chaude, on y était tranquille pour jouer du violon.

Personne… jusqu’à cet après-midi pluvieux de 1976, où le village de Roux, perdu dans les brumes d’octobre, reçut la visite de jeunes chevelus qui chassaient « les vieilles musiques d’autrefois » disaient-ils, armés d’un magnétophone et de divers violons rangés dans des boîtes-cercueils violettes du plus bel effet. Tels les « romanos » qui troquent les vieilles chaises contre des neuves, ceux-là promettaient l’avènement de nouvelles musiques rempaillées et réparées à partir des vieilles…

Vaguement séduit autant qu’inquiet, interloqué par ce commerce d’un nouveau genre, Léon avait entrouvert sa porte, son cantou et sa boîte à chanson : le piège s’était refermé sur lui – du moins les jeunes le croyaient-ils – comme avant lui il s’était refermé sur d’autres violoneux dans le pays. La promesse, tard dans la nuit, de se revoir bientôt avait conclu ce moment de grâce.

Revenant à Roux pour la seconde fois, ils découvrent donc ce violoneux assis, archétype au fond de son cantou, son éternelle casquette sur la tête, vêtu d’invraisemblables vestes en laines et de pantalons de coutils mille fois déchirés et mille fois amoureusement rapiécés par les doigts méticuleux de la Nini, chaussé de sabots en bois comme on n’en voit plus. Léon dévide méthodiquement sa pelote à musique autour des bras tendus des jeunes musiciens. Bientôt les bras de chacun n’y suffise plus et c’est leurs corps tout entier qui se retrouvent ficelés par les mélodies du violoneux. Léon s’arrête parfois en plein milieu d’une chanson pour en raconter une autre, celle que lui suggère l’immédiat du texte ou de la mélodie, il l’achève puis sur la chanson initiale. Inutile de demander à Léon de rejouer une mélodie que le magnétophone, à court de bande, n’a pu enregistrer. Le temps de tourner la bande, l’homme est déjà trois bourrées plus loin s’enfonçant sans se retourner dans les fougères luxuriantes de la musique « d’ici ». Il faut suivre l’homme jusqu’au bout de sa folie !

Léon veut entendre les jeunes : « Oui, les autres musiques, celles que vous avez apprises, avant, ailleurs, chez d’autres !!! Moi, j’ai assez joué ! » Force est de s’exécuter, sans cesse relancé par les commentaires aigus et acérés de celui qui désormais ne peut-être que le maître :
– « Ah celle-ci est pas bien terrible »,
– « Celle-là, celui qui l’a composée n’avait pas inventé la bombe atomique ! »
– « Je la connais celle-là, mais je la joue pas comme cela, écoutez ! »
– « Tiens, en voilà une belle… ! »

Tout le répertoire y passe. Léon placé idéalement en pleine lumière au fond du cantou pendant que les autres, assis autour dans une quasi-pénombre font cercle autour de lui, distribue le jeu, relançant par un air inédit – « Ça me revient maintenant que vous avez joué celle-là ! » – l’énergie chancelante des jeunes musiciens. Longtemps après, épuisés, ils mettront un temps infini à pouvoir s’en aller, Léon faisant glisser immanquablement la conversation sur le terrain de la musique, tirant comme un joueur les chansons du chapeau, chaque fois qu’ils feront mine de prendre congé.

Des soirées comme celle-ci se reproduiront souvent pendant plusieurs années, soirées attendues par Léon et Nini comme par les jeunes musiciens, soirées de théâtre avec pour unique décor un cantou, son rite immuable de châtaignes cuites au feu de mille et une manières, relayées selon les saisons par les noix, les pommes, les poires ou les figues de ce pays de cocagne et la baguette du musicien-magicien Léon distillant la surprise, l’émotion, la joie aux jeunes musiciens-enquêteurs. Le magnétophone n’apparaîtra plus qu’incidemment, remisé dans un coin de la pièce au cas où, inutile car incapable de saisir l’épaisseur et les enjeux réels du moment.

Les jeunes musiciens resteront longtemps à contempler interdits la richesse apparemment inépuisable du répertoire traditionnel de Léon, d’autant plus que le temps passant et la source ne se tarissant pas, ils auront au contraire l’étrange impression de la voir couler de plus en plus fort…

Ramassage des pommes de terres en famille : Léon Peyrat, une de ses filles et son père. Photo Baptiste Peyrat.
Ramassage des pommes de terres en famille : Léon Peyrat, une de ses filles et son père. Photo Baptiste Peyrat.

Aussi, quand Léon lâcha le morceau, il roulait dans la farine depuis plusieurs années ces jeunes musiciens qui ne voulaient décidément entendre que les « anciennes ». Pensant avec inquiétude que le jour où le filon des musiques anciennes disparaîtrait, disparaîtraient également ces soirées enchanteresses, Léon s’était très vite mis à fabriquer des « anciennes », nouvelles en quelque sorte ! Et tel un faux monnayeur qui met son honneur à vérifier quotidiennement chaque billet de sa fabrication en achetant son litre de lait chez la crémière d’en dessous, pris au piège du créateur malgré lui qui ne peut plus rien refuser à son public, c’est en jouant un jour « La valse de St-Salvadour » que les jeunes avaient trouvé si belle et à laquelle, probablement, il tenait plus qu’aux autres que Léon finit par avouer qu’elle était de sa composition. La supercherie découverte ne fit, bien entendu, que redoubler l’intérêt de ces soirées où chacun d’un même élan, Léon comme les jeunes, venait vérifier, sous le parapluie chaleureux du cantou, la valeur de ses créations. Le cercle s’élargit, d’autres musiciens d’ici, de-là, de France et d’ailleurs vinrent, toujours reçus dans le même cadre, avec les mêmes rites et la même disponibilité de Léon et Nini. L’aventure dura dix ans jusqu’à un certain jour d’octobre 1988 quand Léon décida d’aller « batailler » dans le cantou du paradis des violoneux…


1 FAIRE LA RIBOTE AVEC L’ARGENT DU PAYSAN (chanson)

J’ai ma femme qui me gronde
Quand je vais au cabaret
Elle a beau faire elle a beau dire
Elle peut pas m’en empêcher.

Et toujours là faire la ribote
Avec l’argent du paysan.

Elle me traite d’ivrogne
Tu mangeras tout mon bien
Tu mangeras mon domaine
Et mes enfants n’auront rien.

Et toujours là faire la ribote
Avec l’argent du paysan.

Un jour je dis à ma femme
Je ne boirais plus de vin
Adieu le jus de la treille
J’en aurais bien du chagrin.

Je n’irais plus faire la ribote
Avec l’argent de la maman. 

2 VALSE DE SAINT SALVADOUR (instrumental)

3 LE PRINTEMPS EST VENU J’ENTENDS LES ALOUETTES (chanson)

Le printemps est venu j’entends les alouettes
J’entends les alouettes qui chantent dans les champs
Disant dans leur langage, galant tu perds ton temps [bis]

Mais si je perds mon temps, je ne plains pas ma peine [bis]
Je ne plains pas ma peine, j’ai passé du bon temps
Auprès de ma maîtresse, j’ai passé la nuit souvent

Si tu as couché avec moi galant y’en a bien d’autres [bis]
Galant y’en a bien d’autres d’aussi malin que toi
N’ont fait la même chose l’ont mieux faites que toi

L’ont mieux fait que moi délace ta ceinture [bis]
Délace ta ceinture enlève ton corset
Et je te ferai voir que j’ai bien travaillé.

4 BOURRÉE « GARDA TON BON TEMPS, BARGIERA » (instrumental)

5 BOURRÉES « LO CHAPEL DE PALHA » ET « LOS GARÇONS D’A NEUVIALA » (instrumental) 

6 BOURRÉE « DEPUIS PARIS JUSQU’À VALENCE » (instrumental)

7 MARCHE À LA CABRETTE (instrumental) 

8 A MON PETIT RIU (poème)

Petit riu d’a Sent-Salvador
Que te jale dins la combada
Bian sovent ai segut ton cors
Per rencontrar aquela qu’ame.

Quand eram ‘sitats sus ton bord
Que nos parlavama l’aurelha
Tota los secrets que fasiám
Los te chaudrá pas tornar dire.

Explica-me perque totjorn
Tu corres dins la campanha
E perque as tant de destorns
Per evitar la montanha.

Tota lo long de tos voiatges
Quand los prats d’alentorn son florits
Ditz-me se n’as vist de pus brave
Que nòstre país lemosin ?

Rivatel qu’as l’aiga tant clara
L’estiu quand fai bian solelh
Sovent me bòte a quatre pautas
Per ne’n beure a mon plaser.

Los peissons son aquí que m’avieson
Emb lors petits uelhs tots redonds
E me sombla los auvir dire
Vai-t-en beure un pauc pus lonh.

Ne’n buve tant qe ne’n vole
Sens que jamai me’n còste res
Chas tu quo es l’auberja del paubre
Petit riu ieu te remercie.

Arresta-te un pauc chas nos
Nos diras ente prenes ta sorça
E qu’un t’a comandat de venir
Per far virar nòstres molins.

Mas ieu pense que m’as pas auvit
En chantant ta chançon as pres la davalada
Per anar ente sabe pas
Ditz-me se tornaras montar. 

À MON PETIT RUISSEAU

Petit Ruisseau de Saint-Salvadour
Que je saute d’une enjambée
Bien souvent j’ai suivi ton cours
Pour rencontrer celle que j’aime.

Quand nous étions assis sur ton bord
Que nous nous parlions à l’oreille
Tous les secrets que nous faisions
Il ne faudra pas les redire.

Explique-moi pourquoi toujours
Tu cours dans la campagne
El pourquoi tu as tant de détours
Pour éviter la montagne.

Tout le long de tes voyages
Quand les prés sont fleuris alentour
Dis-moi si tu as vu plus beau
Que notre pays limousin ?

 Ruisseau qui a l’eau si claire
L’été quand il fait bien soleil
Souvent je me mets à quatre pattes
Pour en boire à mon plaisir. 

Les poissons sont là qui me regardent
Avec leurs petits yeux tout ronds
Et il me semble leur entendre dire
Va-t-en boire un peu plus loin. 

J’en bois tant que j’en veux
Sans que jamais il ne me coûte rien
Chez toi c’est l’auberge du pauvre
Petit ruisseau je te remercie. 

Arrête-toi un peu chez nous
Tu nous diras où tu prends ta source
Et qui t’a commandé de venir
Pour faire tourner nos moulins. 

Mais je pense que tu ne m’as pas entendu
En chantant la chanson tu as pris la descente
Pour aller je ne sais où
Dis-moi si tu remonteras ?

9 VALSE « LES YEUX DE MA MIE » (instrumental)

10 MÉLODIE « IEU SEI UNA CAMPANHARDA » (« Je suis une paysanne ») (instrumental) 

11 VALSE « LA CHANÇON
DE MON GRAND-PAIRE » (instrumental)

12 BOURRÉE
 »MA MAIRE N’AVIÁ MÀS NA DENT » 

Ma maire n’aviát màs ‘na dent
Damenava quand fasiá vent
Mon paire se’n aperceguet
Emb d’un talaire la li dasraget 

Ma mère n’avait plus qu’une dent

Ma mère n’avait qu’une dent
Elle bougeait quant il faisait du vent
Mon père s’en aperçut
Avec un attelage il la lui arracha

13 VALSE À LA CHABRETTE (instrumental)

14 LA BELLE SE PROMÈNE (chanson)

La belle se promène dans son jardin Angers [bis]
Oh ma la didi la si-si-si- d’la-la-la-la
Ja de gué des gens de la guignolet
J’l’ai entendu sous l’oranger.

Que pleurez-vous la belle qui vous fait tant pleurer Angers
Oh ma la didi la si-si-si- d’la-la-la-la
Ja de gué des gens de la guignolet
J’l’ai entendu sous l’oranger.

15 POLKA « CHAS NOS AVIÁM UN TRÒÇ
DE BELA-MAIRE »(‘‘CHEZ NOUS, NOUS AVIONS UNE SACRÉE BELLE-MÈRE’’) (instrumental) 

16 BOURRÉE « DE GIMEL 1 » (instrumental) 

17 SUITE DE BOURRÉES « LA SAUTAREL »ET LA « BOURRÉE DE GIMEL 2 » (instrumental)

18 VALSE « MARIEZ-MOI MA MÈRE » (instrumental)

19 BOURRÉE LE LONG DU BOIS » (instrumental ) 

20 BOURRÉE « LAS DROLLAS DAU LONZAC » 

Las drollas dau Lonzac
L’an large e l’an long
L’an large e l’an long
Las drollas de la montanha
L’an large e l’an long
Las drollas d’a Tresont (?) 

LES FILLES DU LONZAC

Les filles du Lonzac
L’ont large et longue
L’ont large el longue
Les filles de la montagne
L’ont large et longue
Les filles de Trezon (?)

21 « DESSUS LA ROTA DAU LONZAC » (chanson)

Lai i a un petit molin
Edins aqueu molin
Lai ia una moliniera
En passant dins sa charrict’a
leu li dissei : « Moliniera! Vo!
Chaudria pas un vaslet
Per far virar vostre molin ‘

Mas per Jo vaslet ieu n’ai un
Tans que ne’n sei comenta
Me petaça, me dordassa
Me cordura, me mordura
Me fai virar mon molin
Ai be trobat un bon vaslet ! »

Ila m’invitet a sopar
Mingem ‘na pola grassa
E n’i en fotei ‘na plena taça
D’aquel jus de la cojassa
D’aquel temps
Jo blat vendrá
E lo molin virará.

Sur la route du Lonzac

Sur la roule du Louzac
Il y a un petit moulin
Et dans ce moulin
Il y a une meunière
En passant devant chez elle
Je lui dis : « Meunière ! Oh !
Vous faudrait-il pas un valet
Pour faire donner votre moulin ? ».

Mais pour un valet j’en ai un
Tant que j’en suis contente
Il me ramone me raccommode
M’entortille me mordille
Il fait tourner mon moulin
J’ai bien trouvé un bon valet.

Elle m’invita à souper
Nous mangeons une poule grasse
Je lui ai foutu une pleine tasse
De ce jus de la grosse courge
De ce temps-là le blé viendra
Et le moulin tournera.

22 VALSE « POURQUOI SUR MON CHEMIN » (instrumental)

23 JE VIENS TE DIRE ADIEU, CHARMANTE ROSALIE (chanson)

Je viens te dire adieu, charmante Rosalie
Je pars demain matin, tout rempli de chagrin
Belle donne-moi ton cœur, je serai ton serviteur.

Pour te donner mon cœur, galant c’est impossible
Tu vas au régiment, tu resteras longtemps
Tu trouveras des fleurs qui charmeront ton cœur.

Galant si tu savais, ce qui me prend envie [bis]
C’est d’aller avec toi, au service du roi
Car dans ton régiment, il y a de beaux garçons.

La belle si tu veux venir, quitte l’habit de fille [bis]
Prends celui d’un garçon, demain nous partirons
Je te ferai rentrer dans ces beaux grenadiers.

La belle a servi sept ans, sept ans dedans l’Afrique [bis]
Personne ne la connaissait que son petit grenadier
Elle passait jour et nuit avec son bel ami.

Mais au bout de sept ans, la guerre se déclare [bis]
Au milieu d’un combat, la belle est blessée à un bras
Elle s’écrie halte-là, je ne suis plus soldat.

Si tu n’es plus soldat, fais-en voir les marques [bis]
Les marques de ma blancheur, mon visage et mon cœur
Une fille de dix-huit ans qui n’a servi que sept ans.

Si tu n’as servi sept ans, belle la croix tu mérites [bis]
Voici quinze mille francs pour toi et ton amant
Ça sera pour vous marier, de retour au foyer.

24 « BELA FANSON » (instrumental) 

25 VALSE « LE MOIS DE MAI EST REVENU… » (instrumental)

26 BOURRÉE « DU TACOT » (instrumental)

27 SUITE DE BOURRÉES « PAIRE, MAIRE »
ET « I ERON UN, I ERON DOS »(instrumental) (« PÈRE, MÈRE » et « IL Y EN AVAIT UN, IL Y EN AVAIT DEUX »)

28 NOËL : « DI U LAI ES DAVALAT »

Diu lai es davalat
Dei ciau a la terra
Per botar la patz
Onte era la guerra
Per botar la patz
Onte n’ent pas.

Mon Diu donatz-nos
Nòstra Senta Estrena
Donatz-nos l’amor
Tiratz-nos de’n pena
Seriam be benuros
D’èsser un jorn emb vos.

NOËL : DIEU EST DESCENDU

Dieu est descendu / Du ciel à la terre
Pour amener la paix / Où il y avait la guerre
Pour amener la paix / Où elle n’était pas.

Mon Dieu donnez-nous / Notre Sainte Etrenne
Donnez-nous l’amour / Tirez-nous des peines
Nous serions bienbeureux / D’être un jour avec vous.

29 MAZURKA

30 LE PRINTEMPS EST VENU (chanson)

Le printemps est venu
La saison est nouvelle
Tous les amants ont changé de maîtresses
Refrain : le bon vin m’endort et l’amour me réveille

Changera qui voudra / Je change pas la mienne [bis]
La mienne a les yeux doux
Et la bouche vermeille

Les quatre coins du lit / Étaient couverts de roses [bis]
Et là-dessus le rossignol y chante

31 A TA SANTAT CAMARADA ROSADÒR (chanson)

A ta santat camarada Rosadòr
A ta santat divertissám-nos
La chau voidar e la ramplir ò ! mon bel amic
Avant de partir
La chau voidar e la ramplir
Avant de partir.

A ta santé camarade Rosadòr
A ta santé divertissons-nous
Il faut la vider et la remplir, oh mon bel ami
Avant de partir
Il faut la vider et la remplir
Avant de partir.

Lorsque nous quitterons ce monde ma blonde
Ça sera pas sans du chagrin
Ma femme, et tous mes enfants et tous mes parents
Se battront pas pour mon argent

Mais nous verrons dame l’hôtesse sans cesse
Viendra pleurer sur mon tombeau
Ne’n purará lo paubre enfant
 / Elle pleurera le pauvre enfant
Que buvia tant paiava comptant 
/ Qui buvait, payait comptant :
« Ne’n verai pus de son argent. » / Je n’en verrai plus de son argent. »

32 MÉLODIE « A LA PONCHA D’UN SUQUETON » (A LA POINTE D’UNE COLLINE) (instrumental)

33 ADIEU PRIVAS (chanson)

Adieu Privas petite ville
Je te quitte c’est pour longtemps [bis]
Je te quitte c’est pour longtemps naviguons ma brunette
Je te quitte c’est pour longtemps naviguons en avant.

Je ne regrette pas la ville, ni les bourgeois qui sont dedans
Ni les bourgeois qui sont dedans, naviguons ma brunette
Ni les bourgeois qui sont dedans, naviguons en avant.

Je ne regrette qu’une fille, une fille de dix-huit ans
Une fille de dix-huit ans, naviguons ma brunette
Une fille de dix-huit ans, naviguons en avant.

34 À LA TABLE D’UN BOULANGER (chanson)

À la table d’un boulanger
Ma douce amie à mon côté
Et je lui dis chère Nanon
Marions-nous si vous voulez

De marier faut pas parler
À la guerre il faut aller
À la guerre, moi j’irai pas
Ton cœur belle m’empêchera

Oh boulanger mon boulanger
La belle fille que vous avez
Si ieu l’aviá la gardariá
Dins un convent ieu la metriá

Galant vous êtes un insolent
Quand vous me parlez de couvent
J’ai bien connu d’autres amants
Jamais m’ont parlé de couvent.

35 PER VOS PARLAR DE MON PAÍS (chanson)

Per vos parlar de mon país
Damande la paraula
Quo es n’endrech entre tots chausit
Dins la Corresa en Lemosin [dos cóps].

Vos damandatz ente passar
Per lai venir nos veire
Lai vos menarai se voletz
Donatz-me la man e venetz [dos cóps].

Anám prener lo sendarel
Trasversarem la prada
Te montrarai Sent-Salvador
Quo es lo país daus trobadors [dos cóps].

Vacanciers que venetz cerchar
Lo calme e lo silenci
Venetz un pauc dins nòstres chamins
Quand los ramdals son tots florits [dos cóps].

Quand la prima vai arribar
La terra es en festa
Las flors vos contenton los uelhs
E lor perfun embauma l’aer [dos cops].

Davala un pauc dins queus valons
Quand lo cocut lai chanta
Ditz totjorn la mesma chançon
L’éco li respond de pertot [dos cops].

Vai flanar un pauc lo long del riu
Ei murmuri de l’aiga
Escota l’auselon chantar
De pus bravas chançons n’i a pas [dos cops].

Se ses en galanta companha
I a daus boissons, de l’ombra,
Chascun sap que los amoros
N’an jamai besonn de tesmonh [dos cops].

Se vòles, anám contunhar
Nòstre torn de campanha
Te montrarai nòstre paìs
Los vielhs chasteus, los vielhs molins [dos cops].

Apres nos farem un dever
D’i far un pelerinatge
Davant la tomba daus maquis
Mòrts per defendre lo país [dos cops].

En passant, chaudrá visitar
Lo museu del poeta
Talhur de peiras e trobador,
La glòria d’a Sent-Salvador [dos cops].

Apres aver ben empluiat
Tota la matinada
Nos chaudrá nar minjar un torton
A la ferma dei Leondon [dos cops].

E lo ser per nos repausar
E far la serenada
Aurem Silvi e Olivier
Nòstres musicians rotiniers [dos cops].

POUR VOUS PARLER DE MON PAYS

Pour vous parler de mon pays
Je demande la parole
C’est un endroit entre tous choisi
Dans la Corrèze en Limousin. 

Vous vous demandez où passer
Pour venir nous voir
Je vous y amènerai si vous voulez
Donnez-moi la main et venez. 

Nous allons prendre le sentier
Nous traverserons le pré
Je te montrerai Saint-Salvadour
Qui est le pays des troubadours. 

Vacanciers qui venez chercher
Le calme et le silence
Venez un peu dans nos chemins
Quand les haies sont toutes fleuries. 

Quand le printemps va arriver
La terre est en fête
Les fleurs vous contentent les yeux
Et leur parfum embaume l’air. 

Descends un peu dans ces vallons
Quand le coucou y chante
Il dit toujours la même chanson
L’écho lui répond de toutes parts.

Va flâner le long du ruisseau
Au murmure de l’eau
Ecoute l’oiseau chanter
De plus belle chansons il n’y en a pas. 

Si tu es en galante compagnie
Il y a des buissons de l’ombre
Chacun sait que les amoureux
N’ont jamais besoin de témoins. 

Si tu veux nous allons continuer
Notre tour de campagne
Je te montrerai notre pays
Les vieux châteaux, les vieux moulins. 

Après nous nous ferons un devoir
De faire un pèlerinage
Devant la tombe des maquis
Morts pour défendre le pays. 

En passant il faudra visiter
Le musée du poète
Tailleur de pierre et troubadour
La gloire de Saint-Salvadour. 

Après avoir bien employé
Tout la matinée
Nous irons manger un fourtou
A la ferme du Léondou. 

Et le soir pour nous reposer
Et faire la sérénade
Nous aurons Sylvie et Olivier
Nos musiciens routiniers.  

36 BOURRÉE DU PIANO MÉCANIQUE (instrumental)

37 BOURRÉE DE SAINT-CLÉMENT (instrumental)

38 BOURRÉE « FAI ANAR TON VIOLON » (instrumental)

39 BOURRÉE « D’A ROS » (instrumental)


Collection dirigée par André Ricros.

Les pièces 2, 7, 8, 9, 13, 35 et 39 sont des compositions de Léon Peyrat.

Documents sonores enregistrés par Olivier Durif et Christian Oller durant le printemps 1980 sauf pièce 34 et 35 enregistrés par Jan dau Melhau en 1986.

Mixage, montage et prémastering : Studio Blatin (Clermont-Ferrand).

Traduction anglaise : Mary Pardoe. Textes occitans : Dominique Decomps et Jan dau Melhau.

Photograhies : Jean-Michel Ponty (converture), Baptiste Peyrat, Olivier Durif et Roland Manoury.

Conception graphique : Olivier B et Associés.

Suivi de production : AR Production (Riom).

Autre publication sur Léon Peyrat : Cahier de chanson du Pays de Tulle.


Text of the CD « Leon Peyrat » (english version)

To « Nini » Peyrat

From 1975 onwards, we carried out a series of investigations into the local violin tradition; it was then that we met Léon Peyrat. A first recording, entitled Violoneux corréziens, made in 1979 by the members of the team at that time, Jean-Pierre Champeval, Olivier Durif, Christian Oller and Jean-Michel Ponty, gave listeners a chance to sample the talents of the folk violinist from Saint-Salvadour, who appeared on the record along with other violinists from Corrèze. Following that recording, we had the idea of presenting t a document devoted more exclusively to Léon Peyrat. Armed with professional equipment (up to date at that time!), we spent several day’s in April 1981 recording Léon Peyrat at his bome the years went by… Léon Peyrat died in October 1988. But the idea of presenting a tribute to him remained.

And here at last, in the Modal series, is that ‘portrait’, that tribute.

Olivier Durif et Christian Oller


At the request of my young friends Jean-Pierre Champeval, Jean-Michel Ponty and Christian Oller, all of them talented violinists as well as versatile performers on other instruments, I agreed to take part in this recording. I did so without any pretensions, simply because I wanted you to hear some of the tunes I learned long ago in my youth, in the day when there were no record players, no transistors. these tunes are typical of Correze. As we didn’t travel much in those days, it wasn’t all that so please make allowances. But I agreed, above all, because – at a time when there is much talk about heritage – we Correzians have a fine musical heritage which needs to be preserved and, I dare say, revived. these dance tunes and songs, happy or sad, of all sorts and for all occasions, have their roots firmly planted in our region. their refrains brought joy to our fathers, and to our fathers’ fathers. We ought to bring back those times when people sang while they worked, and there was joy in life, despite all the misfortunes. It is time we learned how to be merry again and I believe the folk violin is the very instrument for the job.

Others have done so with other instruments, and with talent; but now it is about time the folk violinist – and not so long ago there were many of them in our region – made their voices heard. And they are ready to do just that: in Haute-Correze the movement is already under way. Anyone who attended the Fête du Violon, two years ago at Chaumeil and last year at Saint-Augustin, will have realised that folk violinists are not quite an extinct breed yet. Of course, there aren’t very many of us old ones left. But there are still some fine musician to carry on the tradition, and they young ones I mentioned earlier are capable of outstripping their elders.

I first met them five years ago, and they are just as enthusiastic and dynamic now as they were then. Not all of them are of Correzian extraction, but their hearts are in Correze and the that the main thing, and they are true artists, who know to bring out the very soul of their instrument. As for me, my sole ambition is to hear once more the tunes of my native region, and I hope that, one day soon, we shall see wedding processions moving down our lanes, led by fiddlers, as in the olden days.

That is my most fervent wish.

A peasant violinist,

Léon Peyrat

Summer 1981


‘Do you like it?’ be asked. His eyes were still closed, his violin rested on his knees.

‘Oh, yes!’ she replied, with a furtive, non-committal glance over her spectacles, while the latter went on observing the two needles as they clicked at her knitting.

Between them, a diaphanous, bluish haze rose from an incredible beech stump in the hearth, which had slowly burned from the heart, and was now almost completely consumed; from time to time. in turn, nimble hands or a great foot would push I back into its bed of embers between the bronze firedogs.

Reassured by her reply, he went back to his task of methodically fashioning the music that had been racking his brains since that morning. Sometimes he would pause to appreciate the matt texture of silence upon the fabric of his melody; and the knitting needles went on marking out the passing of time.

In this cantou[1], blackened by two hundred years of smoke – the last reminder of the forest that had once adjoined the house, but which had now been completely consumed in that fireplace – Léon and Nini (she had never been any other name than ‘Nini’, her nickname), their feet enjoying the warmth of the fire, were also consuming the last of their day’s energy, before going to the land of nod, where music is but a dream.

Fed by this music, warmed its memories, every evening Léon, this peasant from Corrèze, would go through the musical dreams that dwelled in his mind – dreams that were sometimes so potent that they got him out of bed at night, dreams he had been collecting for seventy years. Léon came from a family of musicians from the Limousin, who were violinists from father to son (although, where family musicians are concerned, one is never quite one’s father’s son). Every evening be would fashion and reshape, until they sounded right to musical ear, the thousands of melodies he had picked up over the years: a piece from a wedding he had played at; a song, still throbbing with life, which he had once heard thundered out by old Brousse, as be plodded along in the valley, ploughing behind his oxen; a bourrée, still wouderfully fresh his memory, which he had heard an Auvergnat, hidden from view, enshrouded in Vosgian fog in the forests of the Ballon d’Alsace – a man like Léon, lost in the melting-pot of the ‘phoney war’… ; a Parisian romance he had filched from a street singer as he was driving his pigs to the fair…

So, evening, there would be a young musician struggling to get out of this old gentleman, assisted only by a frown from Nini when his fingers missed the string or when words of some song with a double meaning became a little too clear for her liking

‘My wife doesn’t know a thing about music!’ said Léon. But he was nevertheless happy to have that deceptively uncultivated presence, which, for so many years, had listened to him so tirelessly. Sometimes the imperturbability of his overpatient listener would get on his nerves, and be would scoff: ‘Go on! Say something, anything! Any old word!’ And Nini, feigning incredulity, would comply, with ‘garden’, ‘cheese’, ‘goblin’… And Léon would seize on the word as an excuse for a song in which it was mentioned – it might be amusing, loving, languorous or pathetic – but his memory would never fail him. And Nini, the good audience (nevertheless amazed at her husband’s incredible and disquieting memory), would applaud Léan’s favourite trick. Later she would use the ashes to put out the fire, then slip away to bed, leaving Léon to ‘do battle’ (as she put it) with his fiddle…

Left alone in the cantou Léon would lean his arm on the armrest of the banchou[2], plant one foot on one of the still-warm firedogs, and begin to do battle with the violin he had been manhandling for so long – a wrestling match that would go on until at last one of them was forced to admit defeat.

And in that initiatory, incantatory dance would suddenly appear, pell-mell: sometimes a new melody, a hybrid fruit resulting from a cross between a fifteenth-century song, a java from Montmartre and a foxtrot from the years of swing; sometimes, unexpected and unrehearsed, a long- forgotten song, like an old picture postcard of some distant event; and sometimes a sketchy and unfinished melody, hearing the unmistakeable stamp of a local piece, from Corrèze.

The musical night owl’s nocturnal battles were solitary affairs. He had always appreciated solitude: even when he was very small, he used to take himself off to the smoky séchadours; there, squatting on the ground between the smoking stumps and roots that were burned there all week long to dry and smoke the chestnuts, he would play his fiddle: if was warm in the séchadour; and with the smoke stagnating three feet from the ground, it was unlikely that he would be disturbed. No one had ever witnessed the conclusion of his nocturnal battles with the fiddle…

…No one, that is, until one wet afternoon in 1976, when the village of Roux, shrouded in October mists, received the visit of a group of hirsute young men. armed with a tape recorder and violins (the purple-lined cases like coffins, where in the best of taste!), who said they were looking for ‘old music’. As gypsies take your old chairs, and reseal and repair them so they are as good as new, so those young fellows promised to do the same with old music.

Nonplussed by this new type of trade, vaguely tempted, yet vaguely worried, Léon had-half-opened his door; his cantou and his song-box: the trap had shut on him – or at least, that is what those young fellows thought – as it had shut on other local violinists before him. Late in the night, it was agreed that they would meet again soon.

When they returned to Roux, they found Léon seated like an archetype in his cantou. On his head was the inevitable cap, and on his feet were wooden clogs from another age. He wore wore an unbelievable woolen jacket and twill trousers that had been torn a thousand times, and lovingly patched a thousand Nini’s meticulous fingers. Methodically, Léon his musical onto the eager arms of the young musicians; but soon their arms were not enough to hold so much yarn, and they found their whole bodies enwound in the violinist’s melodies.

Sometimes Léon would break of in the middle of a song to play and recount another one, brought to mind by the words or melody of the first; when he had finished, he would go back to the initial one. It was no use asking Léon to play a tune again because the recorder had run out of tape; by the time the tape had been turned over; be was already three bourrées further on, blithely marching into the rich bracken of Corrèzian music, without ever looking back. there was no choice but to follow him to the end!

Léon wanted to hear what the youngsters could do: ‘Yes, the other pieces, the ones you’ve picked up elsewhere, from other musicians! I’ve played enough!’ And you could but comply, constantly spurred on the sharp, scathing comments comments of the man who now could only be the master:

‘Oh, that one’s nothing special!’

‘The fellow who composed that never set the world on fire!’

‘I know that piece, butt don’t play it like that, for goodness’ sake!’

‘Ah, that’s a lovely piece!’

They went through the whole repertoire without exception. Léon, sat at the back of the cantou, the light shining full on him, with the others, in semi- darkness, silting round him in a circle. He directed the proceedings, keeping up the faltering energy of the young musicians. A long time afterwards, exhausted, they were still there; if took them an eternity to leave: every time the conversation would take a new turn or; like a conjurer; Léon would pull a new song out of his hat .

There were many evenings that over the years, and everyone looked forward to them, Léon and Nini, and the young musicians. Evenings at the theatre, with just one stage setting, the cantou, and the unchanging rite of chestnuts, cooked on or in the fire in a thousand and one ways, and replaced when they were out of season by the walnuts, apples, pears or figs of that land of plenty. And with his magic wand, Léon the musician-magician would conjure up surprise, emotion and joy for those young musicians investigators. the tape recorder only appeared incidentally now, stowed away in a corner, just in case; needless, because it was incapable of seizing the real depth and meaning of the moment.

The young musicians were dumbfounded at the apparently inexhaustible wealth of Léon’s traditional repertoire, especially since, as time went by, the well did not run dry, but, on the contrary, gave them the strange impression that the spring was welling stronger and stronger.

When Léon finally spilled the beans, it fumed out that he had been having them on for several years. ‘Those young musicians only want to hear ‘old’ pieces,’ Léon had thought to himself and when the old seam bas been exhausted, that will be the end of these delightful evenings. So he had started to make up new ‘old’ pieces, so to speak! And like the forger who made it a point of honour to try out every banknote he had made by buying his daly pint of milk from the dairywoman next door; Léon, who had become a creator against his will and could no longer refuse to comply with his audience’s wishes, was caught in his own trap. It happened one day when he was playing ‘La Valse de Saint-Salvadour’, which the young folk had found so beautiful, and for which be himself probably felt a particular attachment. Léon finaly admitted that he was the composer.

Of course, the discovety of the hoax only made those evenings all the more interesting: with the same enthousiasm. everyone. Léon and the young men alike, came to ascertain the value of his compositions in the warmth of the cantou. The circle grew; other musicans came, from here and there, from France and elsewhere, and they were always received in the same setting, with the same rites, and Léon and Nini were always responsive and welcoming. The adventure lasted ten years, until one day in October 1988, when Léon decided to go and ‘do battle’ in the cantou of Fiddler’s Paradise…

Olivier Durif

[1] Cantou (in Limousin.): the large projecting or retreating fireplace of olden times, with the firegate in the centre and seats (chimney-comers) on either side.

[2] Banchou (in Limousin): one of the seats mentioned in the above note.


1 BOOZING THE PEASANT’S MONEY AWAY
(song)

My wife she scolds me
When I go to the tavern;
Do what she likes, say what she likes,
She can ‘t stop me from going.

Forever boozing there,
Boozing the peasant’s money away.

She says I am a drunkard:
‘You’ll waste all I’ve got
You’ll waste all I own,
There’ll be nothing left for my children.’

Forever boozing there,
Boozing the peasant’s money away.

One day I told my wife
I would drink no more wine:
Farewell, the juice of the grape,
Although if grieves me so.

No more shall I a-boozing go,
Boozing a mother’s money away.

2 SAINT-SALVADOUR WALTZ
(instrumental)

3 SPRiNG IS HERE, I HEAR THE SKYLARKS SING
(song)

Spring is here, I hear the skylarks sing,
I hear the skylarks singing in the fields,
And in their language they say:
‘Lover, you’re wasting your time!’ [rep.]

But if I’m wasting my time, I’m not complaining [rep.]
Oh, no, I’m not complaining, for I’ve had a good time
With my mistress, and often I’ve spent the night with her.

If you’ve spent the night with me, Romeo, there are many others too [rep.]
O Romeo, there are many others as smart as you
Have done the same thing – and done if better than you!

Done it better than me! Then take off your belt [rep.]
Take off your belt, unlace your bodice,
And I’ll show you how we’ll I perform!

4 BOURRÉE: ‘GARDA TON BON TEMPS, BARGIERA’
(keep your good time, Shepherdess)

(instrumental)

5 BOURRÉES: ‘LO CHAPEL DE PALHA’ AND ‘LOS GARÇONS D’A NEUVIALA’
(The straw hat and The lads of Neuvialle)

(instrumental)

6 BOURRÉE: ‘DEPUIS PARIS JUSQU’A VALENCE
(From Paris to Valence)

(instrumental)

7 MARCHE FOR THE CABRETTE
(Auvergne Bagpipe)

(instrumental)

8 TO MY LITTLE STREAM
(Poem)

Little stream of Saint-Salvadour (One leap and I’m accross),
Often have I followed your couse
On my way to meet the girl I love.
As we sat on your banks,

Whispering in each other’s ear,
You heard all our secrets,
But you mustn’t give them away.
Tell me why you constantly babble

Through the countryside,
And why you meander so
As you skirt the mountain.
In all your journeying,

When all the meadows are a-flower,
Tell me, have you ever seen lovelier
Than our region of Limousin?
Stream, with your water so clear,

In summer, when the sun is warm,
Often I get down on all fours
And drink for my pleasure.
The fish are there staring at me

With their little round eyes;
I think I hear them say:
‘Go and drink a bit further on!’
I can drink as much as I like

And it never costs me a penny.
You are the poor man’s tavern:
Little stream, I thank you.

Stop a while and talk to us,
Tell us where you have your source
And who commanded you to come
And make our mill-wheels turn.

But I don’t tbink you’ve heard me:
Singing your song on you babble:
Where to, I know not.
Tell me, will you come back?

9 WALTS: ‘LES YEUX DE MA MIE’
(My sweetheart’s eyes)

(instrumental)

10 AIR: ‘IEU SEI UNA CAPANHARDA’
(I am a peasant lass)

(instrumental)

11 WALTZ: ‘LA CHANSON DE MON GRAND-DERE’
(My grandfather’s song)

(instrumental)

12 BOURRÉE: MY MOTHER HAD BUT ON TOOTH

My molher had but one toolh
It wiggled in the wind.
When my father saw it,
He got his horses and yanked it out.

13 WALTZ FOR THE CHABRETTE
(A bagpipe of Limosin)

(instrumental)

14 LA BELLE SE PROMÈNE
(The beauty strolls)

(song)

The beauty strolls in her garden, Angers [rep.]
Oh my la di-di la si-si-si or la-la-la-la
hey oh hey of the folks at play
Under the orange tree I heard it say.

Why are you weeping, my beauty, who makes you weep so? Angers
Oh my la di-di la si-si-si or la-la-la-la
hey oh hey of the folks at play
Under the orange tree I heard it say.

15 POLKA ‘CHAS NOS AVIÁM UN TRÒÇ DE BELA-MAIRE’
(At home we had a hell of a mother-in-law)

(instrumental)

16 BOURRÉE ‘DE GIMEL 1’
(Gimel’s bourrée)
(instrumental)

17 BOURRÉE (SUITE) ‘LA SAUTAREL’ AND ‘LA BOURRÉE DE GIMEL 2’
(The grasshopper and Gimel’s bourrée)

(instrumental)

18 WALTZ: ‘MARIEZ-MOI MA MÈRE’
(Mary me, Mother)

(instrumental)

19 BOURRÉE: ‘TOUT LE LONG DU BOIS’
(All along the wood)

(instrumental)

20 BOURRÉE ‘LES FILLES DU LONZAC’
(The girls from Le Lonzac)
(song)

With girls from Le Lonzac
It’s broad and long
It’s broad and long

With the girls from the mountain
It’s broad and long
With girls from Trezon (?).

21 ON THE ROAD TO LONZAC
(song)

On the road to Lonzac / There is a small mill
And in that mill / there is a lady miller;
As I pass by I say: / ‘Lady miller, ho!
Don’t you need a manservant / To run your mill?’.

‘A manservant? I have one already / And I’m very pleased with him:
He sweeps me, dams me, / Cajoles me, nibbles me,
Ob, he runs mill / Like nobody’s business!

She invited me to supper / And we had a fine chicken;
And I gave her a good dose / Of juice from the big cock;
That’ll get the corn sprouting / And keep the mill-wheel turning’

22 WALTZ: ‘POURQUOI SUR MON CHEMIN…’
(Why on my way…)

(instrumental)

23 I’VE COME TO SAY GOODBYE, SWEET ROSALIE
(song)

‘I’ve come to say goodbye, sweet Rosalie,
For tomorrow I leave, full of sorrow.
Give me your heart, my beauty, and I will be your servant.’

‘To give you my heart, my gallant, is out of the question,
For you’re off to the army and you’ll be gone a long time;
There you’ll find flowers that will charm your heart.

Young man, if you want to know what I would like,
I’d like to go with you to serve the king,
For in your regiment there are some fine-looking lads.’

‘My beauty, if you will come, then remove your girl’s atire, [rep.]
Dress as a boy, and tomorrow we’ll be off
I’ll have you join the handsome grenadiers.’

The beauty served for seven years, seven years in Africa. [rep.]
No one knew her except her young grenadier,
Day and night she spent with her lover.

But after seven years, war was declared. [rep.]
In the fighting, her arm was wounded.
‘Stop!’ she cried, ‘I’m not a soldier any more!’

‘If you’re not a soldier any more, then prove it!’ [rep.]
‘The proof is the paleness of my face, the purity of my heart;
I am a girl of eighteen, who has served for seven years.’

‘If you have served for seven years, you deserve a medal. [rep.]
Take these fifteen thousand francs for you and your lover;
Use it to be married when you get back home.’

24 AIR: ‘BELA FANSON’
(Lovely Françoise)
(instrumental)

25 WALTZ: ‘LE MOIS DE MAI EST REVENU…’
(The month of May is here once more)

(instrumental)

26 BOURRÉE ‘DU TACOT’
(Tacot’s bourrée)

(instrumental)

27 BOURRÉES (SUITE): ‘PAIRE, MAIRE’ AND ‘I ERON UN, I ERON DOS’ (Father, mother and There was one, there were two)
(instrumental)

28 CHRISTMAS SONG: GOD HAS DESCENDED

God has descended / From heaven to earth
To bring peace / Where there was war
To bring peace / Where there was no peace.

O Lord, give us / Our Chrismas box:
Give us love. / Dispel our woes;
We’d be so happy / To be with you one day.

29 MAZURKA

30 SPRING IS HERE
(song)

Spring is here
The season is new
Every lover has a new mistress

Refrain: Good wine sends me to sleep and love arouses me

Let them change if they like / But I won’t change mine [rep.]
For her eyes are loving
And her lips are red

Every corner of the bed / Was a mass of roses [rep.]
And thereupon the nightingale sings.

31 YOUR HEALTH, ROSADÒR MY FRIEND
(song)

Your health, Rosadòr my friend
Your health! Let’s enjoy ourselves!
Drain the tankard and fill it up, of my fine friend! [rep.]
Before we go
Drain the tankard and fill it up,
Before we go.

When we leave this world, my sweet,
If won’t be without sorrow;
Neither my wife, nor any of my children or relations
Will fight over my money

But straight away the landlady
Will be there at my grave a-weeping:
She won’t get over it, poor lass
(A man who drinks a lot ought to pay cash),
For she won’t see her money.

32 AIR: ‘A LA PONCHA D’UN SUQUETON’
(On the summit of a small hill)

(instrumental)

33 FAREWELL PRIVAS
(song)

Farewell, Privas, small town,
I’m going away for a long time [rep.]
I’m going away for a long time, let’s sail, my brunette,
I’m going away for a long time, let’s sail ahead,

I won’t miss the town, nor the bourgeois who live in it,
Nor the bourgeois who live in it, let’s sail, my brunette,
Nor the bourgeois who live in it, let’s sail ahead.

I’ll only miss a lass, a lass of eighteen,
A lass of eighteen, let’s sail, my brunette,
A lass of eighteen, let’s sail abead.

34 AT A BAKER’S TABLE
(song)

I’m at a baker’s table
With my sweetheart by my side,
And I say: ‘Dear Nanon,
Let us be wed, if you will.’

‘There’ll be no talk of weddings,
For you must go to war.’
‘To war I will not go,
Your heart, my love, will stop me.’

‘Oh baker; my baker,
Your lovely daughter,
If I were her father,
I’d put her in a convent.’

‘Sir, you are an insolent fellow
To speak to me of convents.
None of my other lovers,
Has ever spoken of convents!’

35 TELL YOU ABOUT MY VILLAGE

To tell you about my region, / I ask to speak:
It’s the choicest of spots, / Corrèze in Limousin.

You want to know the way / So you can come and see us?
I’ll take you there, if you like / Give me your hand and come.

We’re going to take this path, I then we’ll cross the meadow,
I’ll show you Saint-Salvadour / Which is where the troubadours live.

Holidaymakers seeking / Peace and silence,
Come and stroll down our lanes / When the hedgerows are abloom.

When spring is on the way / The earth is in celebration,
The flowers are a delight to behold, / The air is with parfumed with their fragrance.

Go down into the vale / When the cuckoo calls:
Its song is always the same / And from all around the echo replies.

Go saunter beside the brook / With its babbling waters;
Listen to birdsong, / There is no lovelier song than that.

If you’re with a lady friend, / There are bushes in the shade,
For as everyone knows, / Lovers don’t need witnesses.

If you like, we’ll continue /Our visit;
I’ll show you our country side, The old castles and old mills.

Then we’ll do our duty / And make a pilgrimage
To the grave of the maquis / Who died for their country.

On the way, we must visit / The museum of the poet,
Stonecutter and troubadour, / The glory of Saint-Salvadour.

After spending / The whole morning well,
We’ll go and eat a pancake / At Léondou’s farm,

And in the evening, for a bit of relaxation / And a serenade,
There will be Sylvie and Olivier / Our folk musicians.

36 BOURRÉE DU PIANO MÉCANIQUE
(Bourrée of the Player Piano)

(instrumental)

37 BOURRÉE DE ST-CLÉMENT
(St-Clément’s bourrée)
(instrumental)

38 BOURRÉE « Fai anar ton violonn »
(Strike Up your violin)

(instrumental)

39 BOURRÉE « D’A ROS »
(Roux’s Bourrée)

(instrumental)


Collection dirigée par André Ricros.

Les pièces 2, 7, 8, 9, 13, 35 et 39 sont des compositions de Léon Peyrat.

Documents sonores enregistrés par Olivier Durif et Christian Oller durant le printemps 1980 sauf pièce 34 et 35 enregistrés par Jan dau Melhau en 1986.

Mixage, montage et prémastering : Studio Blatin (Clermont-Ferrand).

Traduction anglaise : Mary Pardoe. Textes occitans : Dominique Decomps et Jan dau Melhau.

Photograhies : Jean-Michel Ponty (converture), Baptiste Peyrat, Olivier Durif et Roland Manoury.

Conception graphique : Olivier B et Associés.

Suivi de production : AR Production (Riom).

Autre publication sur Léon Peyrat : Cahier de chanson du Pays de Tulle.