‘Ndiaz (entre Jazz cuivré et musique bretonne)

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Entre chien et loup, ‘Ndiaz. Ou, plus joliment dit, à la Brune. Cette heure trop claire pour être de nuit, trop sombre pour appartenir à la journée. Dans cet entre-deux, le quartet réinvente et agite l’héritage des musiques bretonnes. Paradoxe joyeux de la tradition confrontée à d’autres influences actuelles. Tout explose avec ‘Ndiaz, sa musique n’est plus tout à fait confidentielle mais déjà prête à bondir sur le parquet de danse. On y retrouve quatre musiciens, compagnons de Didier Squiban, d’Erik Marchand, Dan Ar Braz ou encore Patrick Molard, tous Bretons-garants de la vivacité des musiques festives de la péninsule. Si l’accordéon joue la tradition, le sax et la trompette, doublés d’effets électroniques, modernisent la donne, colorée par le jeu de batterie aérien et théâtral. La musique de ‘Ndiaz devient rouge électrique, exubérante et d’une puissance que seuls les poètes pourraient décrire entièrement. Aucun regret à avoir, cette musique, loin des mots, peut se danser par tous. Du crépuscule au petit jour.