Editorial (01/2014)

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2014 s’ouvre ces jours-ci sur la publication, de nombreuses années après leur collecte, des chansons de Marie et Henri Rouland, chanteurs limousins de St-Hilaire les Courbes en Corrèze. On pourrait, à bon droit, se dire qu’il est bien tard pour leur rendre hommage.

A ce détail près (qui n’en est pas un) que le document est accompagné d’une autre production, celle — Sur la trace des Rouland — des Sylvies (Berger, Geniaux, Heintz) qui ont voulu prolonger le temps et s’emparer à leur tour des chansons racontées par les précédents :
Légendes des compagnons, histoires d’amour, de mal mariée, chansons de travaux des bois et des champs, de temps qui ne sont plus et d’aventures qui demeurent, les chansons sont éternelles à qui sait les entendre…

En 2014 au soleil incertain s’avançant dans le brouillard du monde d’aujourd’hui, ces chansons qui demeurent et qu’on disait perdues (on le disait déjà en 1850) ont peut-être quelque chose à nous dire pour les temps qui viennent, bouées d’humanité à partager avec d’autres chansons venues d’autres rivages, d’autres montagnes ou d’autres continents. Dans cette acception, gageons que les chansons de Marie et Henri Rouland, eux-mêmes héritiers d’autres passionné(es) de la chose, continueront à faire entendre leur petite musique singulière, si miraculeusement justes à force d’avoir été roulées comme des galets par la mémoire du monde…
Olivier DURIF
Directeur du CRMTL