La nuit de la Bourrée (« Délires et des notes »)

Manifestation organisée à Sainte Féréole (19) par l’association « Délires et des Notes » en partenariat avec le CRMTL.

Stages d’instruments de musiques et de danses traditionnelles, Trad’Apéro, Bal…

EDITO

On était chez Leyrat à danser la bourrée, on a tellement tapé que le plancher s’est écroulé et on a fini à la cave…

…Pierroulet, il était tellement leste qu’il attrapait les saucissons pendus au plafond en dansant la bourrée… Un jour il avait posé ses sabots et cramé ses chaussons en sautant sur la cuisinière brûlante, dans le café où on dansait la bourrée…

Et combien d’autres témoignages, cocasses ou enflammés, sont encore aujourd’hui dans les mémoires pour témoigner de cette passion des corréziens pour la danse et pour la bourrée en particulier…

On ne saurait dire pourquoi la légende laisse encore entendre qu’elle serait la danse des « lourdauds de la montagne » comme le suggère les paroles d’une bourrée connue, là où elle n’a toujours été que force et souplesse, grâce et vivacité…

Et si on se réappropriait cette fierté chancelante ?

Et si la bourrée, esperanto de tous les peuples du Massif Central, redevenait le signal qu’on est d’ici et que ce patrimoine peut encore faire se soulever la foule ?

C’est la volonté de ceux et celles qui organisent cette « Nuit de la Bourrée en Limousin » pour y replanter le décor d’une identité chaleureuse, accueillante et non refermée sur elle-même,

Chabatz d’entrar, en plaça per la borreìa…

Olivier DURIF

Directeur du Centre Régional des Musiques Traditionnelles en Limousin


LA NUIT DE LA BOURREE EN LIMOUSIN… Toute une histoire !

A l’origine de ce projet, deux sœurs, dont les origines limousines, et plus précisément corréziennes sont inscrites dans leur nom de famille…BUGEAT, déjà toute une histoire, de la fameuse « grande lessive de printemps » qu’était la « Bugade », aux ardoisières de Travassac tenues par des cousins de la famille !

Et voilà, un grand-père né dans un petit patelin corrézien, une maison familiale dans laquelle les frangines ont vécues les moments les plus beaux de leur enfance (aaah, traire les vaches, faire la soupe aux cochons, moments inoubliables!), une éducation musicale et plus tard la découverte des danses et musiques traditionnelles, sont le terreau de la naissance de leur association, la bien-nommée Délires et des Notes.

Violoneuse pour l’une, pianiste / accordéoniste pour l’autre, les deux sœurs ont tout d’abord participé à des rencontres musicales autour des musiques traditionnelles, écumé quelques bœufs, avant d’apprendre les danses de bal et de parfaire (sans fin…) leur appréhension de cette danse si ancrée dans la terre qu’est la BOURREE.

Et de ce désir de faire vivre ces musiques et ces danses est né en novembre 2012 l’association Délires et des Notes, dont l’objet est de « partager et faire partager les musiques et danses traditionnelles par l’organisation de rencontres musicales, stages, festivals, bals et autres manifestations culturelles privées ou publiques » (statuts de l’association, article 2).

Une première manifestation a eu lieu en juillet 2013, sur la commune de Donzenac. Ce festival en plein champs sous chapiteau avec parquet a été l’élément fondateur de la dynamique associative de Délires et des Notes. Les « vieux » du village n’en revenaient pas de voir ces jeunes danser ces danses de bal qu’ils dansaient il y a déjà quelques dizaines années !

La première Nuit de la Bourrée en Limousin a eu lieu le 31 janvier 2015, et fut un succès fulgurant puisqu’elle a rassemblé dès la première année 55 stagiaires en journée et 312 participants à la soirée !