Edito du CRMTL – Septembre 2017

En novembre prochain, vingt-trois années de l’existence du Centre Régional des musiques traditionnelles se seront déroulées…

Regarder derrière soi ? On pourrait, car pas mal de choses auront été faites dans un ordre qui n’était pas celui prévu au départ, au gré des aléas comme des bonnes opportunités qui ont jalonné ce parcours. Mais est-il temps de s’en préoccuper lorsque d’autres échéances sont là devant nous, urgentes comme toujours, stressantes comme jamais et passionnantes, comme de bien entendu…

Le monde des musiques traditionnelles d’aujourd’hui n’est plus celui des années 1990, même si d’aucuns voudraient le penser, en recherche d’une efficience sociale et artistique plus universelle où les esthétiques patiemment peaufinées depuis quarante ans s’obligeraient beaucoup d’abandonner un moment le joli et le particulier pour reprendre pied dans le plus vrai et l’universel… Du message de nos vieux musiciens, passionnément écouté collecté et promu, nous voulons aujourd’hui garder l’appétit qu’ils avaient d’être de leur temps, d’en « savoir une autre, une de plus… », d’épouser alors l’élan de la jeunesse qui s’intéressait à eux…

Dans cette période d’extrême contraction des budgets culturels de tous bords, où les ressources du faire plus avec moins sont déjà épuisées, nous nous promettons d’essayer le mieux, dans une configuration où nous souhaiterions récupérer en échange, la liberté et la confiance de nos financeurs dans nos initiatives. D’aucuns et nous-mêmes parlent à ce sujet depuis quelques temps de co-construction : au pays limousin des maçons et des tailleurs de pierre on devrait savoir faire…
Au pied du mur ces jours-ci, un nouveau maçon aura rejoint l’équipe du CRMTL, Ricet Gallet, dont l’arrivée est aussi celui d’un retour sur le front de nos activités.

Cette équipe aura à cœur de mettre en oeuvre les savoir-faire acquis d’un travail au plus près des territoires avec les enjeux de la synergie régionale en chantier de la Nouvelle-Aquitaine.
On peut compter sur le CRMTL pour ne pas la regarder passer les bras croisés…

Olivier DURIF, Directeur