Le Golem

Description du projet chorégraphique

Après sa première création “ 1777 ”, le chorégraphe Hervé KOUBI a voulu se pencher, pour sa nouvelle création, sur un travail plus personnel. Le Golem, pièce longue d’une heure, faisant intervenir 9 danseurs et 4 musiciens, servira de base à une recherche chorégraphique axée sur la création d’une nouvelle danse populaire.

La principale raison de travailler autour du thème du Golem – créature de sable et d’argile – vient de la volonté du chorégraphe de se pencher sur le thème de l’interdit au centre d’une communauté imaginaire.

Il a voulu développer pour cette pièce une écriture et une qualité chorégraphique propre à la gestuelle du Golem et recréer une danse populaire généreuse et acrobatique caractéristique de la communauté.

Philippe Destrem, chargé de la création originale de musique traditionnelle et Laurent Rousseau, chargé de la création de musique électronique travailleront pour cette création en collaboration avec Emmanuel Monnet et Nicolas Rouzier tous deux élèves du Département de Musique Traditionnelle du Conservatoire National de Région de Limoges.

La rencontre entre les musiciens et le chorégraphe s’est traduite par un centre d’intérêt commun, à savoir la volonté d’exploiter la richesse de leur domaines respectifs, de les confronter et de montrer ainsi le caractère novateur d’une création contemporaine inspirée de la Musique et de la Danse Traditionnelle.

La musique traditionnelle, de part son caractère brut, vrai et généreux convient en effet tout à fait à la danse développée pour cette création. Cependant afin d’éviter toute complaisance ou cliché, le chorégraphe a voulu extraire de son contexte cette musique trop souvent associée à la danse folklorique et par là même expérimenter une recherche basée sur la possibilité de “ contemporaniser ” une danse qui fait partie du patrimoine national. De plus, outre son aspect “terrien ”, elle s’avère, de par son caractère répétitif et continu, extrêmement contemporaine et actuelle et c’est sur cette opposition, ce contraste que le chorégraphe a voulu également axer son travail et mettre en parallèle et même en superposition, musique traditionnelle et musique électronique.

“J’ai tout d’abord travaillé sur les relations entre la musique traditionnelle et le danseur contemporain en oubliant volontairement l’origine de cette musique pour en extraire les sensations et le ressenti du danseur.
Les premières confrontations avec la danse traditionnelle elle-même ont ensuite été troublantes et m’ont permis de constater qu’à la base même de l’Art Traditionnel se trouvait une sorte de noyau dur indémodable, inépuisable source d’inspiration, constituant l’essence même de la Danse et de la Musique Traditionnelle.
Cette création chorégraphique s’inscrit donc dans un processus de connaissance et de reconnaissance, d’ouverture et de “contemporanisation ” de la musique traditionnelle”.

Hervé Koubi

La première de la création est prévue le 9 Novembre 2000 en après-midi pour les scolaires et le 10 Novembre 2000 en soirée.

Nouvelles Musicales en Limousin, n° 65, octobre-décembre 2000.


Découvrir le site web de la Compagnie Hervé Koubi